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Fuite de gaz dans les usines du SIAAP !

Encore un accident majeur dans les usines du SIAAP... Y a-t-il un pilote dans l’usine Seveso Seuil haut ?




Dans la nuit du 9 au 10 octobre, une fuite de biométhane de près de 4 tonnes en zone Biogaz s’est produite dans les installations de Seine Aval.


Le SIAAP a estimé que cet « incident (sic) n’a généré aucun risque pour les agents ni pour la population environnante, restant largement dans les limites du site. »

Prévenue, la DRIEAT (*) a pour sa part qualifié l’événement d’accident majeur.

Elle a dépêché une inspection qui s’est tenue le 21 octobre.


Ses conclusions ne nous ont, bien sûr, pas été communiquées, et n’ont pas non plus été communiquées aux agents concernés.


La DRIEAT a toutefois publié un avis contenant 6 demandes sous astreinte financière vers le Siaap pour les forcer à corriger les dysfonctionnements rencontrés !


Enfin, le SIAAP aurait déclenché une enquête administrative à charge pour imputer aux agents ces dysfonctionnements.


D’après le syndicat FO Siaap, la fuite s’est produite car il n’y avait pas d’agent dédié à la zone Biogaz la nuit de l’accident.

FO souligne que la décision de ne pas mettre d’agent en zone biogaz à certaines heures de la nuit a d’ailleurs été prise contre l’avis des personnels concernés.


Globalement le point de vue de FO Siaap fait froid dans le dos :

« Le SIAAP est en réalité directement responsable de l’accident en cause.
Sur le plan des moyens matériels et de l’état des installations, le manque de moyens alloués aux anciennes installations est criant.
Les agents, avec la meilleure volonté du monde, doivent faire face à des situations imprévisibles.
Le SIAAP est là-aussi directement responsable de l’accident en cause. »

De son côté, la préfecture enrage...


Ni le préfet, ni les élus, ni la population n'ont su que 4 tonnes de biogaz avaient été accidentellement relâchées dans l’atmosphère.


Aucune communication, aucune informations n'a été communiquée par le Siaap.


Incompréhensible quand on sait que le plan particulier d’intervention (PPI) attaché à cette station d’épuration, la plus grande d’Europe, englobe bien évidemment les trois communes sur lesquelles se trouvent les 600 ha de l’usine (Saint-Germain-en-Laye, Achères et Maisons-Laffitte), mais aussi 1 commune limitrophe dans les Yvelines (Conflans-Sainte-Honorine) et 4 autres dans le département voisin du Val-d’Oise (Herblay, La Frette-sur-Seine, Cormeilles-en-Parisis et Montigny-lès-Cormeilles).


Le 17 novembre se tiendra un « Comité de Suivi du Site » (CSS). Le préfet et le Siaap feront à cette occasion une présentation de l’accident qui sera sans doute très intéressante... Les associations environnementales invitées, comme le Capui, les maires concernés qui seront dans la salle ne manqueront sans doute pas d’exprimer leur indignation.


Les administrateurs du CAPUI répondent actuellement aux interrogations des journalistes. Des reportages sont à venir dans divers media.


* DRIEAT : Direction régionale et interdépartementale de l’Environnement, de l’Aménagement et des Transports. Organisme dépendant du préfet du Val d’oise, et en charge de la sécurité des sites de ce type.


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