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LES NUISANCes 

Les nuisances de l’usine Seine Aval peuvent être de type olfactives, visuelles, auditives. Il peut également y avoir des pollutions.

 

La qualité de notre environnement, les pollutions de l'eau, de l'air,  des sols, ou les bruits, impactent notre santé. 

 

L’implication des populations riveraines est importante. Nous sommes tous concernés et nous devons, collectivement, signaler les gènes ressenties, et demander la mise en place de plans d'actions pour qu'elles diminuent.

L’efficacité de notre action dépend essentiellement de la mobilisation des populations. Plus nous sommes nombreux à agir, mieux le Siaap et les pouvoirs publics nous entendent et tiennent compte de nos remarques.

LES NUISANCes OLFACTIVES 
Olfactives

La maîtrise des odeurs représente un enjeu majeur pour le Siaap. L’objectif reste de mettre en œuvre des solutions techniques permettant de réduire voire de supprimer les nuisances olfactives sur l’ensemble du périmètre de dispersion des émanations.

L’implication des populations riveraines par le biais du "jury de nez" ou par le biais de dépôts de plaintes (signalement de nuisances, permet d’orienter le Siaap dans la programmation et l’enchaînement des travaux de modernisation de l’usine afin d’atteindre un jour l’objectif « zéro nuisance » fixé.

 

A ce sujet, une structure nommée "Observatoire de l’Environnement" a été créé en 1991. Ses missions sont : 

  • Surveiller en continu l’évolution des nuisances olfactives ; 

  • Fournir des informations ; 

  • Identifier les ouvrages émissifs ; 

  • Proposer des actions correctives ; 

  • Evaluer les actions mises en place.

LES NUISANCes visuelles 
Visuelles

La pollution lumineuse

Les conséquences de l’excès d’éclairage artificiel ne se limitent pas à la privation de l’observation du ciel étoilé. Elles sont aussi une source de perturbations pour la biodiversité (modification du système proie-prédateur, perturbation des cycles de reproduction, des migrations…) et représentent un gaspillage énergétique considérable. 

 

La pollution visuelle

L’impact visuel des travaux et des bâtiments de l'usine ne sont pas raisonnablement pris en compte.

Les promesses du Siaap avec des plantations devant masquer les installations ne sont pas suffisantes.

 

La présence de rejets et mousses apparents à la sortie du canal d'Herblay et les matières flottantes en aval doivent être signalées. Ces nuisances font souvent suite à des épisodes pluvieux importants.

LES NUISANCes sonores 
Sonores

Certaines nuisances sonores sont liées à l'exploitation de l’Usine Seine Aval :

  • Ouverture des portes d'une salle des machines consécutive à des fuites de gaz  

  • Absence de bouchons de purge des conduites d'air process

  • Retrait des capots de protection des moteurs de certains ouvrages

  • Exploitation de la plate-forme de débarquement de la Frette

  • Alarmes intempestives et continues pendant de longues heures, qui portent bien au-delà du périmètre de l’usine

  • Travaux en cours de réalisation, radars de recul des engins de travaux

 

Le bruit excessif généré par l'usine constitue non seulement un trouble anormal du voisinage, mais également une faute engageant la responsabilité de l'entreprise.

Pollution des sols
La polLution des sols  

Les sols des plaines autour de l’usine Seine-Aval sont pollués par des métaux lourds, et représentent un risque pour les populations.

Pendant plus d’un siècle, les eaux usées de Paris ont été épandues dans des plaines aujourd’hui urbanisées, Plaines d’Achères, Méry-sur-Oise, Pierrelaye, Carrières-sous-Poissy et Triel-sur-Seine, dans les départements des Yvelines et du Val-d’Oise.

Les plaines ont fait l’objet d’épandages massifs d’eaux usées brutes (entre 1895 et 1999) puis partiellement traitées jusqu’en 2006.

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 Les épandages de boues et eaux usées sont à l’origine d’une pollution qui contamine durablement les sols. Plomb mais aussi mercure, arsenic, cadmium, zinc, manganèse ou cuivre : de nombreux métaux lourds se sont accumulés dans des zones, au départ réservées aux activités agricoles, qui se sont progressivement urbanisées. Au total, 19 communes ont été concernées par ces pratiques. Elles représentent un bassin de population de plus de 300 000 habitants dont environ 25 000 enfants de moins de 9 ans.

 

Une étude de Santé Publique France (SPF) relève des taux de concentration de plombs dans les sols de ces plaines à proximité d'écoles des communes concernées, jusqu'à cinq fois supérieurs au seuil auquel on considère qu'il existe une « pollution anthropique » (53,7 mg/kg). Saisi par l'Agence régionale de santé (ARS), SPF conclut « qu'il n'est pas possible d'exclure la survenue d'un effet sanitaire en lien avec la présence de plomb dans les sols pour les enfants de 0 à 6 ans du site ». L'organisme public préconise ainsi la mise en œuvre de mesures de réduction du risque sanitaire et se montre favorable à une incitation au dépistage du saturnisme infantile.

 

A Carrières-sous-Poissy, la mairie a déjà décidé de décaisser la terre des écoles. 50 à 70 cm de terres seront retirées pour laisser place à un sol plus propre. 

Pourtant, d’autres communes restent inactives et ne veulent pas «inquiéter» les habitants en lançant des campagnes de dépistage du saturnisme…

Des réunions ont été organisées par les préfectures des Yvelines et du Val d’Oise avec les maires des communes concernées. Une sensibilisation des professionnels de santé de ces zones a commencé, les invitant à identifier les risques d’exposition liée à la contamination des sols par le plomb chez leurs patients les plus sensibles (tels que les enfants et les femmes enceintes). Et une plaquette d’information destinée au grand public rappelant notamment les mesures d’hygiène générale à adopter afin de limiter les expositions au plomb devrait être distribuée. 

Mais il n’y aura pas de grande campagne de test, ni de travaux de dépollution à grande échelle !

 

Le vaste programme d’implantation d’une forêt sur la plaine de de Pierrelaye-Bessancourt est une des réponse apportée par les pouvoirs publics pour neutraliser une des zones contaminées par ces boues polluées. Ce projet reste intéressant pour neutraliser cette pollution, éviter trop d'urbanisation et être un espace de captage de CO2 et de refroidissement. 

Pourtant, l’association Val-d'Oise Environnement continue à être particulièrement vigilante (A la fin des années 1990, cette association de militants écologistes avait donné l'alerte, en se battant à l'époque contre l'urbanisation de la plaine, elle avait mis le doigt sur le problème de cette pollution) : « Peut-être faudra-t-il interdire encore plus de secteurs que prévu au public. Il faudra faire très attention en choisissant les emplacements, là où les zones sont le moins polluées, avec une mise en garde forte à ne pas laisser les enfants jouer par terre, à ne pas ramasser champignons ou baies sauvages… ».

 

Le Capui reste préoccupé par cette pollution à grande échelle, et secondera l’association Val-d’Oise Environnement dans son combat. Le Capui ne maquera pas d’informer les riverains des évolutions de ce dossier particulièrement inquiétant.

Pollution des eaux
La polLution des eaux  

La mission de l’usine Seine Aval est d'essayer de dépolluer les eaux usées de plus de 60 % de la population de la Région Parisienne, des industries qui s'y concentrent, et des eaux pluviales qui charrient les pollutions humaines. Les défis technologiques sont importants pour réussir cette dépollution quelque soit les circonstances, notamment en cas de fortes pluies qui peuvent submerger les capacités maximales de traitement de l’usine.

Les choix des années 80 pour l’hyper concentration des traitement dans une seule et même usine ont montrés leurs limites écologiques et les risques encourus. Après avoir obtenu l’arrêt du projet de la cinquième tranche de travaux d’extension de l’usine en 1990, le Capui a continué à lutter pour que l’usine Seine Aval respecte les différentes règlementations sur la qualité des eaux, la directive européenne de 1991 (DERU), la loi française sur l’eau de 1992, et la directive-cadre sur l'eau adoptée en 2000 (DCE) par le Parlement Européen. 

Pourtant, ce n’est qu’en 2015 que l’usine Seine Aval a enfin été en conformité avec la DCE, prêt de 25 ans après les premières alertes du Capui. 

 

Mais l’incendie du 3 juillet 2019 a remis en cause tous les efforts de ces nombreuses années. En perdant une partie de ses installations dans l’incendie, et donc la capacité à traiter les volumes importants d’eaux usées en cas de fortes pluies, l’usine Seine Aval est redevenue polluante. En cas de fortes pluies, une partie des eaux usées non-traitées peut être rejetées directement dans la Seine. 

Pour y remédier, la Siaap a remis en service, le 15 avril 2020, d’anciens bassins de boues d’Achères IV. Mais ces bassins sont susceptibles de provoquer des nuisances olfactives. Pour diminuer ces mauvaises odeurs, le Siaap injecte dans les eaux rejetés dans la Seine, différents produits chimiques dont le chlorure ferrique. 

Ce produit pose la question de l’équilibre sécurité / pollution, car s’il diminue bien les nuisances olfactives, il génère des mousses blanches qui flottent sur la Seine d’une part, et d’autre part, il reste dangereux en cas d’inhalation. Ce produit fait partie des produits qui ont provoqué le classement Seveso de l’usine… 

Suite à l'incendie de l'usine Seine Aval en juillet 2019, les risques de pollution des eaux de la Seine  persisteront jusqu’à la reconstruction des installations détruites, prévue au plus tôt en 2024.

Le 29 avril 2022, un incendie frappait l’usine de Colombes du SIAAP. En charge du traitement de près de 20 % des eaux usées, cet équipement est hors service pour au moins six mois. Les solutions palliatives mises en œuvre ont déjà provoqué de graves rejets polluants dans la Seine.

Pour faire façe à la fermeture de l'usine de Colombes, les  240 000 mètres cubes d’eaux usées qui sont traitées chaque jour à Colombes ont été déroutés vers un autre site du SIAAP, celui de Seine Aval. Techniquement, ça marche, sauf que l’usine a malheureusement brûlé elle aussi en 2019, détruisant un maillon essentiel du traitement des eaux usées, celui de la clarifloculation (un traitement des eaux usées qui consiste à enlever des substances suspendues).

Un document interne du SIAAP, atteste que l’usine de Seine Aval enchaîne donc les rejets dans la Seine d'eaux usées partiellement traitées, car elle ne peut plus faire face aux volumes d'eaux usées qui lui arrivent et qui débordent sa capacité maximale de traitement.

Comme les travaux de réfection à Colombes vont durer de cinq à six mois, le SIAAP ne peut plus garantir la qualité des rejets de l'usine Seine Aval dans la Seine pendant toute l'année 2022.

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