1991, le CAPUI obtient le retrait du projet d’extension de l’usine Seine Aval, c’est la fin du « tout Achères »…
Depuis sa mise en service en 1940, l’usine d’épuration Seine Aval n’a pas arrêté de s’étendre par des tranches successives de travaux.
La quatrième tranche de travaux fait passer la capacité de retraitement de 200 000 mètres cubes par jour en 1940 à 2 100 000 mètres cubes par jour en 1978. Cela fait de cette usine la plus importante usine d'épuration d'Europe, la 2e au niveau mondial après celle de Chicago.
Pourtant, le projet d’une cinquième tranche de travaux est toujours prévu pour porter la capacité de l’usine à plus de 2 700 000 mètres cubes par jour. Face au gigantisme de cette usine, aux risques qu’elle fait courir aux riverains, aux nuisances sur l’environnement, le CAPUI alerte les pouvoirs publics et continue à combattre ce projet.
En 1990, une pétition du CAPUI obtient 23 000 signatures ! L’État reconnaît officiellement les nuisances de l’usine d’épuration d’Achères, et lance le premier programme de travaux pour réduire ces nuisances. Un budget d’un montant de plus d’un milliard de francs est ainsi consacré par l’état à ce programme.
En 1991, c’est une nouvelle victoire pour le CAPUI, la cinquième tranche de travaux de la station d’épuration est abandonnée. La prise de conscience par l’Etat de la nécessité absolue de revoir le schéma d’assainissement de la région parisienne, avec la création de l’usine de Colombes, des Grésillons, le doublement de celle de Valenton, et l’engagement de reconstruire cette station, et d’en réduire sa capacité. L’État s’engage à diminuer le volume d’eaux reçues à Achères. C’est la fin de la politique du «Tout à Achères».