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Le SIAAP souhaite augmenter sa production de gaz, et nous devons l'accepter... (vite si possible !)

Le saviez-vous ? Le SIAAP prévoit de refondre et d'étendre ses capacités de productions de biogaz.

Non vous ne le saviez pas, car l'opération est organisée en douceur, sans annonce, sans bruit, juste un petit "porté à connaissance", histoire de respecter la loi !


Le projet s'intitule " Projet de Modernisation de l’unité biogaz, refonte des ouvrages d’Homogénéisation des boues et modernisation de la digestion des boues." Au final il s'agit de Méthane.


La population a un mois pour consulter 600 pages et donner son avis, avec une nouveauté : une partie est confidentielle, et nous ne pouvons pas la consulter !


Nous devons donc donner notre avis sans avoir tous les éléments, sans plan, sans vue d'architecte, sans connaître tous les éléments délicats du dossier.


Alors, voici ci-dessous notre avis sur ce dossier. Nous vous invitons à vous en inspirer et à exprimer votre mécontentement en envoyant un mail à l'adresse : driee-consultation-environnementale@developpement-durable.gouv.fr , en précisant en objet "Projet de refonte zone biogaz de Seine-Aval – Porté à connaissance publique"





L'avis du CAPUI :


Le CAPUI souhaite d’abord rappeler l’historique du SIAAP quant à la production de Biogaz :

  • Le 9 octobre 2022, sur le site de l’usine Seine aval (78), un dégagement de 4 tonnes de méthane se produit. L’accident n’est pas révélé. La DRIEAT classe la fuite en « accident », révèle l'accident à la population, et publie un avis contenant 6 demandes sous astreinte financière. D’après le syndicat FO Siaap, la fuite s’est produite car il n’y avait pas d’agent dédié à la zone Biogaz la nuit de l’accident. Ni le préfet, ni les élus, ni la population n'ont su que 4 tonnes de biogaz avaient été accidentellement relâchées dans l’atmosphère. Sans l’action de la DRIEAT, l’accident serait resté inconnu de la population.

  • Le 25 octobre 2022 sur le site Seine Valenton (94), un défaut sur la torchère destinée à brûler le biogaz, a pour conséquence un dégagement de 1,15 tonne de méthane.

  • Le mercredi 28 février 2024 au sein de l’usine Seine aval (78), une panne matérielle sur les installations de digestion a entraîné le rejet dans l’atmosphère de 850 kg de méthane.

  • Le lundi 18 mars 2024, au sein de l’usine Seine aval (78), une fuite a entraîné le rejet dans l’atmosphère d’une quantité totale de méthane estimée à 452 kg.

  • Jeudi 4 avril 2024, au sein de l’usine Seine aval (78), un rejet intermittent de biogaz a eu lieu. La quantité totale de méthane rejetée est estimée à 130Kg.


Le CAPUI souligne que la gestion de la production de Biogaz par le SIAAP est une source d'accidents à répétition, une partie des causes du classement Seveso Seuil Haut de l'usine Seine Aval, et donc un problème de sécurité qui pèse en permanence sur la population.


Et ce mois-ci la préfecture des Yvelines demande à la population de se prononcer sur la refonte de la zone biogaz sur le site de Seine Aval….


Le dossier décrivant le projet est très lourd, et n’est pas facilement accessible à la population. Les centaines de pages à analyser, rendent l’ensemble complexe et peu compréhensible. Le CAPUI a parcouru longuement ce document, qui est une fois de plus très technique, peu synthétique ni abordable pour le public non-averti. A noter qu'une partie importante du dossier est masquée pour des raisons de sécurité et de confidentialité, ce qui ajoute encore au sentiment de « fausse » consultation.


Côté positif, le Siaap promet dans ce document que les nouvelles installations ne produiront pas de nuisances olfactives supplémentaires, ni nuisance sonore. Les nuisances lumineuses semblent bien prises en compte, avec pour la première fois, des équipements adaptés et conçus pour minimiser les impacts. 


Mais côté négatif, les travaux vont amener un accroissement des volumes de traitement et de stockage des boues, de nouveaux bâtiments de désodorisation biologique, de digestion des boues, des torchères, de hautes cheminées, des unités de traitement et de stockage de biogaz.


L'absence de plan ou d'images simulant les bâtiments est inquiétante. Rien ne permet de vérifier l'impact visuel des nouvelles constructions. Seul l'emplacement est communiqué :




Il est totalement inacceptable que l'on nous consulte sans nous montrer à quoi ressembleront les installations.


Dans le dossier présenté, nous n’avons pas trouvé de plan de coupe des installations, ni de simulation de ce que pourraient être les bâtiments.


Le CAPUI rappelle que quelque soit la zone prévue des extensions, l'ensemble de l'usine Seine Aval est visible depuis les coteaux de La Frette, Herblay et Conflans St Honorine, et que ces nouveaux bâtiments ne pourront que dégrader encore la vue des riverains. Il est donc regrettable qu'aucun traitement paysagé de cette extension n'ait été prévu.




L'aspect pollution des nouvelles installations, en particulier des nouvelles chaudières, et des torchères, n'est pas assez décrit ou de manière confuse. On ne parvient pas à savoir si une pollution supplémentaire de l'air est à craindre.

Enfin de nombreux risques d'explosion et d'incendie viennent s'ajouter.


Les difficultés de maîtrise du Siaap concernant la production de biogaz et la sécurité des installations dans son ensemble, que l'on constate depuis plusieurs années, ne peuvent qu'accroitre l’inquiétude des riverains devant ces nouvelles extensions d'installation.


En l’absence de véritable communication, en l’absence de consultation réelle, en l’absence d’une véritable information, le collectif du CAPUI ne valide pas ce projet.


La longue liste d’accidents liés au Biogaz dans les installations du SIAAP devrait inciter les autorités à bloquer tout nouveau projet dans l’usine Seine aval.


La priorité doit être au rétablissement de la sécurité, à la mise en place d’installations qui fonctionnent correctement, et non pas à de nouvelles extensions des installations de cette usine.


Le CAPUI demande donc au SIAAP de revoir son projet, et d’œuvrer prioritairement à la mise en sécurité de la population.


Le CAPUI demande aux autorités de l'état, et donc à la préfecture des Yvelines, de ne pas autoriser ce projet tant que les problèmes de sécurité, notamment autour de la gestion de la production de biogaz sur les installations existantes, ne seront pas mieux maitrisés par le Siaap.

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